Test - Donkey Kong Country Returns (Wii)

Publié le par Red XIII

http://www.nintendomaine.com/site/test/super_nintendo/donkey_kong_country_2_diddy_s_kong_quest/artwork1.jpg

DONKEY KONG COUNTRY RETURNS,
le Test, par Red XIII

 

http://cdn.cnetnetworks.fr/gamekult-com/images/photos/00/01/34/22/ME0001342244_1.jpg?2010-06-21-13-08Titre : Donkey Kong Country Returns
Genre : Plate-Formes (tendance simiesque)
Testé sur Wii
Date de sortie européenne : 3 Décembre 2010
Développé par Retro Studios, édité par Nintendo

 

En voila un personnage mythique de Nintendo ! Le gros singe à cravate rouge estampillée DK, c'est la classe. C'est un peu comme si vous et moi on se baladait avec une belle cravate voyante avec nos initiales marquées dessus. Et DK n'a pas que la classe. Apparu en tant que grand méchant lors de l'âge d'or du jeu vidéo (Jumpman, par exemple), il avait su marqué de son emprunte l'époque 16-Bit avec la création de sa propre série de jeu de plate-formes, venant marcher sur les plate-bandes de l'immortel Mario. Sorti en 1994, Donkey Kong Country a apporter sa petite révolution au genre, notamment grâce au charisme de son personnage principal mais également de ses acolytes, au dynamisme et à la précision de son gameplay et à la qualité des environnements de jeu. En 2000, le célèbre magasine Famitsu le célébrait comme l'un des 20 jeux les plus vendus au Japon. La série perdurera ensuite par de nombreux opus, qui seront tous - globalement - de qualité, mais qui marqueront de façon moins évidente les joueurs du monde entier.

Et c'est il y a près d'un an maintenant que Nintendo a décidé, cédant à la grande tendance du moment, de sortir l'épisode "Reboot" de cette belle saga. Le titre, évocateur, Donkey Kong Country Returns.

Et s'agissant de "reboot", on y retrouve tous les paramètres du genre, faisant qu'on ne va pas bousculer le joueur en modifiant considérablement le gameplay qui reste donc sensiblement le même depuis les épisodes Super Nintendo. Mais ce que Nintendo a su brillamment faire avec cet épisode, c'est en tirer la quintessence dans un épisode particulièrement réussi et soigné de la série.

L'histoire du jeu, comme d'habitude, n'est qu'un prétexte ! Devinez quoi ... On a piquer les bananes du clan Kong. Et ça, c'est MAL !!! DKCR commence donc exactement de la même façon que son ancêtre DKC premier du nom, et le larcin va amener le grand singe à parcourir l'ensemble de l'île sur laquelle il a établi son campement pour cerner qui est derrière cet acte odieux. Et nous voila donc parti pour un bon déroulement de jeu de plate-forme à l'ancienne, avec ses huit mondes - ça aussi c'est une constante - divisés chacun en 6 à 9 niveaux.

Même si la plate-forme classique tient globalement le haut du pavé, certains niveaux disposent d'une jouabilité quelque peu spécifique et directement liée à l'histoire de la série : niveaux spécialisés dans les jeux de tonneaux (globalement, faut appuyer au bon moment), niveaux mythiques - et particulièrement ardus - en petit wagonnet sur des rails généralement de mauvaise qualité (globalement, faut appuyer au bon moment), niveaux laissant une grande place aux lianes (globalement,  ... enfin vous avez compris) mais aussi des niveaux un peu plu novateurs comme ceux où DK enfourche un tonneau volant ou celui où vous devrez survivre et fuir face à une invasion très impressionnante de petites araignées dans une grotte.

Et c'est là l'un des gros atouts de DKCR. Le jeu est vraiment bien construit. Les environnements - pour de la Wii - sont très chatoyants et accueillants, et disposent de petites et grosses animations contextuelles et d'une foultitude de petits détails qui rende l'aventure particulièrement pétillante. L'humour est assez présent et confère une véritable touche d'ensemble au titre.

Point important pour un jeu du genre, la maniabilité est réussi et notre ami à 4 mains répond globalement de manière convaincante à nos sollicitations. Deux critiques néanmoins sur ce volet : DK a du prendre un peu de poids et dispose d'une petite inertie dans ses mouvements à laquelle il va falloir s'habituer, et il dispose maintenant d'une panoplie de mouvements élargie, permettant notamment de frapper sur le sol, de souffler sur des fleurs ou autre, ou encore de faire des roulés-boulés. Ces différents mouvements se font grâce à des maniements particuliers de la Wiimote et du Nunchuck qui peuvent être occasionnellement un peu lourd à sortir ou à enchaîner. Mais je vous rassure, rien de grave, juste quelques petites finitions à ajuster.

Et ceci prend particulièrement en relief quand on vit l'exigence globale du titre. Lors de mes premières lectures sur Internet, j'avais lu pas mal de chose sur la difficulté du titre. Certes, celui-ci est exigeant, mais je n'ai pas trouvé le jeu particulièrement difficile avant le Monde 6 ou 7. En fait, quand je suis arrivé à cette partie du jeu, j'avais accumulé presque une centaine de vies. Et puis pour finir les deux derniers mondes, je suis redescendu à une cinquantaine de ballons (pour ceux qui auraient pas compris, les vies sont représentées par des ballons).

DKCR dispose d'un level design de grande qualité qui constitue à mon sens le grand point fort du titre. Les ennemis sont intelligemment placés, il se passe toujours quelques choses et l'avancement global au sein de l'aventure se fait très simplement et avec un grand plaisir de jeu. Certains environnements sont particulièrement réussis et l'on notera à ce titre l'ambiance particulière des niveaux "en ombre", qui m'ont rappeler les ambiances très denses de titres comme World of Goos. A ce titre, et même si DKCR ne ré-invente pas la série, Nintendo a réussi à nous sortir un titre véritablement bien calibré et qui saura toucher un très large public, même si les plus hardcore trouverons la quête principale un peu simple.

Ceux-ci pourront néanmoins se rabattre sur les objectifs secondaires du titre qui en prolonge l'expérience et la durée de vie. Outre, les traditionnelles lettres K-O-N-G que l'on connaît depuis les années 1990, chaque niveau cachera des pièces de puzzle qui seront nécessaires pour débloquer les illustrations bonus. Et franchement, toutes les amasser ne sera pas chose facile. De plus, chaque niveau pourra être refait en mode Time Attack et le joueur se verra récompense, en fonction des performance, de médaille de bronze, d'argent ou d'or. Pas mal.

Autre atout du titre, la musique pioche dans les partitions classiques de la série, avec des ré-interprétations des principaux titres que les anciens reconnaîtront facilement. Encore une fois, on ne peut pas crier à l'incroyable originalité, mais la qualité historique des ces thèmes participe à l'impression globale de qualité qui se dégage du titre.

Ajoutons à cela la possibilité pour les frères et soeurs ou les amis de parcourir le monde de DK en duo grâce à un mode coopératif sympathique, et vous obtenez un grand jeu de plate-forme de Nintendo. Efficace, rigoureux, mais avant tout très très très bien construit, je l'ai personnellement préféré à l'épisode Mario Bros Wii qui était lui aussi un bon jeu mais parvenait moins à renouveler la série et manquait parfois de consistance.

La densité, DKCR n'en manque pas, et le maître de la jungle va encore pouvoir jouer des quatre mains pour récupérer son magot de bananes.

DK Rulez !

 

La synthèse

- Un très bon épisode reboot de la série DK, finement calibré par Retro Studios
- Un excellent level design servi par des environnements riches, denses et assez beaux
- Du challenge pour qui voudra compléter le jeu à 100% ou plus
- Donkey Kong, la classe !

 

8

8/10 - Très bon

 

Les récompenses

Gamers Digest

Gamer's Digest

Level Design

Level Design
(il pourrait même l'avoir deux fois !)

Humour

Humour

Publié dans Tests

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article